Quatrième album du chanteur-compositeur tunisien, coup de coeur des dernières "vraies" Transmusicales de Rennes, un folk-rock sombre et raffiné, en arabe dans le texte. Tasweerah, une dreamfolk qui aurait pu venir d'Europe ou d'Amérique du Nord. On pense à Beach House, Mazzy Star, Mojave 3 (Malguit) ou même à un Balthazar tamisé (Born Again). Nick Drake, souvent évoqué par le passé, se balade aussi sur ce disque (El Mooja) et personne ne vous traitera de fou si vous entendez un écho des Tindersticks sur Dima Maak. Tasweerah est une série de portraits, une tentative de Jawhar de se dessiner, de décrire sa personnalité, le monde qui l'entoure et la place qu'il y occupe. Tasweerah n'est pas un disque joyeux, c'est un disque profond et obsédant, et ce, même si on n'en comprend pas un traître mot.
Télérama nº 3765 p.56 du 08/03/2022, noté 3/4
Sélection FIP de Mars 2022