Notes sur l'album :

« C'est tout simplement la marque d'une injustice historique que les hautboïstes doivent porter. »Telle était la complainte de Leon Goosens, faisant écho à l'opinion communément admise selon laquelle le XIXème siècle a été une période de crise dans l'histoire du hautbois. Comme un effet boule de neige, l'idée reçue selon laquelle l'instrument est tombé en désuétude parce qu'il était considéré comme incompatible avec l'esthétique de l'expression romantique a été transmise de génération en génération. Cet enregistrement met au jour une poignée de compositions évocatrices du début du XIXème siècle en France afin de réévaluer ce préjugé. Ces oeuvres, qui n'ont jamais été enregistrées auparavant, font partie d'un vaste corpus de musique de chambre négligée du XIXe siècle pour hautbois et pianoforte, et témoignent d'une tradition vivante et dynamique de l'interprétation de la musique pour vents en France. Exécutées ici sur un hautbois français à dix clés de Guillaume Adler (Paris, vers 1835) et un pianoforte d'Erard (Paris, 1840), ces raretés lyriques et pleines de sentiments mettent magnifiquement en valeur les timbres et les caractéristiques de jeu uniques de ces rares modèles originaux.

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Diapason nº 720 p.92 du 10/03/2023, noté 5/6