"On ne crée pas en ajoutant, mais en retranchant", dit le cinéaste Robert Bresson, cité par Jacques Drillon, dans le livret qui accompagne ce nouvel enregistrement des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach par Tedi Papavrami, 17 ans après une première version qui avait déjà marqué la discographie. Tedi Papavrami a décidé de les remettre sur l'ouvrage au moment du confinement et l'oeuvre qu'il n'avait pourtant jamais vraiment quittée lui a donné de nouvelles sensations : "quelque chose de plus vivant, de plus scintillant m'est apparu"... Une vision plus épurée aussi : "Indiscutablement, Tedi Papavrami n'a pas voulu être de reste. Lui aussi s'est radicalisé. Il s'est interdit le vibrato à quelques rarissimes et délicieuses exceptions près, a renoncé aux basses appuyées, aux aigus brillants, à tous les effets de manche dont sont coutumiers les violonistes, et qui ont marqué les interprétations les plus réputées, au point de passer pour des "traditions" immuables. De toute évidence, il a choisi de n'avoir recours, pour obtenir l'expression, qu'au phrasé et à la sonorité", dit Jacques Drillon.
Diapason nº 705 p.73 du 05/11/2021, noté 5/6
Classica nº 238 p.96 du 03/12/2021, noté 5/5