Aristidou Sarah
 Enigma
  Notes sur l'album :

« Enigma » est le terme grec pour énigme, mystère, secret. Au moment d'entrer dans la vie ou de la quitter, il y a toujours un son : le cri du nouveau-né ou le dernier soupir du mourant rendant l'âme. La soprano Sarah Aristidou se met en quête du son originel dans ce programme, qui s'ouvre avec le lamento turco d'Andreas Tsiartas. La voix émerge du silence dans une lamentation sans paroles sur la voyelle a. La pièce se termine par un cri déchirant et « archaïque »... La vocalise de Rachmaninov emploie aussi la voyelle a... Dans le pâtre sur le rocher de Schubert, un berger chante à travers la vallée : « plus ma voix porte et plus elle me revient, claire ». Dans répétition planétaire de Messiaen, l'appel de la chanteuse « ahi » est accompagné par la musique des planètes et des étoiles... Après avoir visité les musiques de wolf et de Ravel, l'odyssée se termine avec une oeuvre de Jorg Widmann pour clarinette, soprano et piano autour des voyelles a et o. Jorg Widmann tient évidemment la partie de clarinette, tout comme pour le pâtre de Schubert, avec Daniel Arkadij Gerzenberg au piano.

 Article(s) de presse dans :

Diapason nº 729 p.95 du 22/01/2024, noté 5/5