Né à Tolède, Diego Ortiz publie à Rome en 1553 le Trattado de Glosas. Il réside alors à Naples au service de Ferdinand Alvare de Tolede, duc d'Albe et vice-roi de Naples. Cette région vit sous la riche influence de l'Espagne. Publié simultanément en espagnol et en italien, ce traité se révèle tout d'abord un témoignage précieux de l'art instrumental espagnol. Le deuxième livre du Trattado de Glosas est joué ici dans son intégralité, Bruno Cocset et Guido Balestracci alternant les Recercadas. En contrepoint de ce corpus mêlant inventivité et virtuosité viennent s'ajouter de courtes pièces de compositeurs emblématiques du siècle d'or en Espagne, contemporains d'Ortiz : Antonio de CabezĒn, Luis de Milán et Tomás Luis de Victoria. Le travail de relecture de ce répertoire est intimement lié à la redécouverte d'instruments disparus et recréés pour l'occasion : inspirées des luthiers Gasparo da Salò et Domenico Russo, des peintures du maître espagnol El Greco, de gravures apparaissant dans la Regola rubertina (Ganassi) et de rares instruments hélas "restaurés", cinq violes ont été fabriquées spécialement par le luthier Charles Riché.
Diapason nº 689 p.97 du 26/05/2020, noté 5/6
Classica nº 222 p.60 du 28/05/2020, noté 5/5