En 2014 son premier EP évoquait une consanguinité Brigitte Fontaine et Catherine Ringer, mais au fil de concerts exubérants une autre perspective s'ouvre, un horizon assez inédit dans le maniement des mots français et de leurs représentations scéniques. Il fallait plutôt penser Jean-Luc Godard et Guy Debord. Ainsi avec son premier album Blumen Im Topf (2016), Léopoldine HH se réappropriait l'objet livre. De ce dernier elle extirpait des passages, des correspondances secrètes, puisant chez des auteurs tels que Gwenaëlle Aubry ou Olivier Cadiot une façon de dire et chanter l'intimité de son âme. Ce second fonctionne en sens inverse du précédent. Cette fois-ci, un seul auteur permet à Léopoldine de chanter des textes comme si elle s'allumait, se révèlait lumineuse encore plus à travers les mots d'un autre : le dramaturge, comédien, metteur en scène Gildas Milin.
Télérama nº 3705 p.50 du 21/01/2021, noté 3/4
Hexagone nº 19 p.27 du 20/04/2021