Thomas de Pourquery est un showman extravagant à l'aura tapageuse. Celui qui aime se définir comme une diva au masculin sort "Let the monster fall", un disque de chansons électro-pop à son image : charismatiques, solaires et tonitruantes. Accompagné de Yodelice (qui réalise le disque) et de certains de ses camarades de toujours, l'artiste s'inspire de ses idoles - The Flaming Lips, Future Islands et Bon Iver - et dévoile des textes très intimes parfois écrits à l'adolescence. J'ai toujours su que je serai chanteur, déclame-t-il. Car celui qui a rendu hommage à Sun Ra avec son groupe déjanté Supersonic est connu dans un monde bien différent de celui de la pop : le jazz. Virtuose du saxophone, qu'il a appris en autodidacte, il compte déjà plus de vingt années de carrière dans la musique et a même été élu meilleur musicien français aux Victoires du Jazz en 2022. Thomas de Pourquery l'avoue pourtant : il s'est longtemps caché derrière son instrument. Avant cet album, il a cumulé les expériences, a monté des tonnes de groupes (jazz, pop, rock...) et de projets farfelus (comme une fanfare de punk) dont il était à chaque fois le leader et joué des rôles mémorables dans des films d'auteur français. Il a aussi prêté son talent à des stars de la pop comme Metronomy et Clara Luciani... Jusqu'à enfin en devenir une à son tour.