Notes sur l'album :

Nouveau voyage au coeur du répertoire de la mandoline, présentée sous deux aspects très contrastés. Dun côté, le répertoire concertant : vivaldi et hummel encadrent une première mondiale denvergure, le concerto nº 1 de calace dans lorchestration inédite de thibault perrine. De lautre, trois airs célèbres et deux pages charmantes de paganini constituent une immersion dans le monde de la sérénade. Comme son lointain cousin le violon, la mandoline sait ô combien chanter de grandes émotions pour peu quelle soit jouée par julien martineau, lun de ses grands ambassadeurs à travers le monde. En parcourant deux siècles de musique, de vivaldi (le célèbre concerto pour deux mandolines) à calace (Premier concerto), en passant par paganini (tous les opus pour mandoline et guitare sont ici réunis !) et hummel (Concerto), julien martineau déploie une nouvelle fois sur son instrument une palette extraordinairement diversifiée dexpressions. Ici, la mélancolie douce-amère de la venise du xviiie siècle contrastera avec lhéroïsme non sans tristesse ni espièglerie de calace, ou encore avec les élégances princières du concerto de hummel, parangon absolu du style classique du début du xixe siècle. Véritable petit opéra concertant, o sole mio rassemble autant damis-musiciens de julien martineau que de personnages rêvés, et convoque même limaginaire de la sérénade : le baryton florian sempey, eric franceries et yann dubost le rejoignent pour la canzonetta de don giovanni, et deux des plus célèbres chansons napolitaines, o sole mio bien sûr, et aussi passione. Pour la première fois aussi, la mandoline se confronte à un grand orchestre, en loccurrence lORCHESTRE national du capitole de toulouse, qui, sous la direction du chef wilson ng - autre révélation de ce programme - dévoile des trésors de finesse et de virtuosité ; dans de telles conditions, julien martineau peut déployer autant de ferveur que de délicatesse poétique dans le premier concerto de calace, présenté ici dans lorchestration commandée par martineau lui-même à thibault perrine. Un voyage simplement enivrant !.

 Article(s) de presse dans :

Classica nº 258 p.100 du 28/12/2023, noté 4/5