Des couplets-refrains originaux et rapides, pour lesquels les adjectifs "frais" et "léger" semblaient ré-inventés. Il y avait aussi, à parts égales, quelques reprises, qui donnaient une idée des racines de leur songwriting, à savoir un pied dans les années 50 (sur la piste de danse), l'autre dans les années soixante (dans le garage). Jusqu'à leur incursion finale réussie dans les sommets des ventes avec un succès populaire que tout le monde, des campings des bords de mer aux branchés de la capitale, pouvait fredonner à l'aise. Tout ce que les Calamités ont touché avec classe, rigueur, désinvolture, ce qu'il faut de distance amusée, s'est transformé en or. Pas de mystères, si peu de drames, le groupe a filé comme un météore et laissé peu de temps à son public pour réaliser l'importance de ces hymnes miniatures à trois voix, dans un style tenant à la fois d'une arrogante innocence et d'une insolente facilité. Ne jouant aucune des cartes attribuées d'office aux filles (attitudes sexy, lieux communs féministes, groupisme dilettante... ), elles ont synthétisé un esprit pop adolescent avec une énergie rock'n'roll décomplexée.
Télérama nº 3779 p.60 du 14/06/2022, noté 3/4
Rock & Folk nº 658 p.72 du 31/05/2022
Hexagone nº 25 p.26 du 07/11/2022
Magic Hebdo nº 16 p.0 du 04/05/2022