L'opéra de George Gershwin a été immortalisé par d'illustres artistes. On peut retenir les versions d'Ella Fitzgerald et Louis Armstrong, celle de Miles Davis et Gil Evans, celles encore d'Oscar Peterson et Joe Pass ou de Joe Henderson auteur des arrangements du thème Oh Bess, oh where's my Bess repris dans ce disque. C'est donc une gageure de s'attaquer une nouvelle fois à Porgy and Bess car il faut éviter l'écueil des clichés, s'affranchir des poncifs, risquer l'audace pour emprunter des chemins encore inexplorés. Cela peut également inviter à la question suivante : "une oeuvre classique a-telle fini de dire ce qu'elle a à dire ?" à laquelle le batteur André Ceccarelli, le pianiste PierreAlain Goualch et le contrebassiste Diego Imbert répondent en apportant brillamment la preuve que tout n'a effectivement pas encore été dit.
Jazz Magazine nº 744 p.59 du 01/02/2022, noté 1/1