Sous l'impulsion de Valentin et Théo Ceccaldi, le Grand Orchestre du Tricot s'entoure d'une myriade d'invités aventuriers, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles (Leïla Martial, Thomas de Pourquery, Fantazio, Naïssam Jalal, Yom, Abdullah Miniawy, Airelle Besson, Emile Parisien, Michel Portal...) pour créer une fresque musicale opératique, puissante et poétique. Inspiré de l'histoire familiale personnelle des frères Ceccaldi et pensé initialement comme une déclaration d'amour à leur père, ce nouveau répertoire prend une dimension universelle et se construit comme un écho au passé qui jamais ne s'éteint, aux souvenirs clairs ou embrumés, aux présages honnis, aux paysages perdus ou retrouvés, aux aurores précoces et hallucinées. On y parle de peuples en exil qui ne maitrisent pas leur destin. On y parle de vies oubliées, de souvenirs impalpables et vaporeux, que l'on cherche à ressaisir en vain. Tour à tour facétieux, écorché, enfantin ou tonitruant, le Grand Orchestre du Tricot se joue des codes et des frontières en inventant la bande originale lyrique et décalée d'un road movie imaginaire. Une épopée exaltée nous menant d'un Paris bouillonnant jusqu'aux hauteurs arides des reliefs de Constantine.