Après ses trois premiers albums autour de Beethoven et Bach, tous récompensés, vient maintenant pour Igor Levit un disque très personnel : un récital imaginaire. Après la mort tragique d'un ami proche, il réfléchit au piano sur l'expérience de la perte, oscillant entre chagrin et désespoir, résignation et réconfort. Des moments poétiques de contemplation se confrontent à une musique hautement sensuelle, quasi envoûtante. Igor Levit aime les grands défis complexes et exigeants. La construction de cet album en est la preuve. La sélection volontairement subjective de Levit s'étend de 1720 à 2012, de Bach à Frédéric Rzewski en passant par Schumann ou bien encore Bill Evans. Life franchit sans effort les frontières entre époques, styles et genres, offrant une multitude de nouvelles découvertes. Un album résolument captivant.

Diapason nº 672 p.121 du 15/11/2018, noté 5/6