L'artiste confie en souriant, avoir pris ô combien du plaisir à l'écrire et le composer. On le croit. L'album est un concentré de gourmandises. On y retrouve une plume accomplie, des textes ciselés, pop'isés de soleil. On y découvre une voix affranchie de son air juvénile, maîtrisée de plus belle, ce timbre qui s'amuse et louvoie d'octave en octave. Il lui en a fallu des heures de scènes depuis Mélancolie heureuse (2017), pour oser jouer d'elle, jusque dans les arrangements. Il lui en a fallu du travail pour flirter les refrains avec légèreté. Dans son disque précédent, l'artiste interrogeait en mineur l'avenir de la planète, le poids du temps et le sens de la transmission. Ce nouvel opus est né pendant notre premier confinement, entre les fruits naissants du vignoble, le soleil généreux du printemps et l'immobilité suggérée. Si Tim écrit, compose, arrange et produit ses chansons, il n'est pas seul. Il aime s'entourer et mettre au jour le talent des autres. La course folle est une aventure collective. Un troisième disque de haut vol qui raconte La légèreté précieuse et nous déploie du Soleil vers Les cinquantièmes hurlants.
Télérama nº 3728 p.75 du 22/06/2021, noté 3/4
Franco Fans nº 90 p.66 du 02/08/2021