1791 : année chargée pour Mozart qui, lorsqu'on lui commande un requiem, travaille déjà sur La flûte enchantée et doit bientôt livrer La clémence de Titus. On connait la suite : la commande remise à plus tard, l'épuisement jusqu'à la mort, une oeuvre laissée inachevée et dont la complétion, après plusieurs sollicitations auprès de différents compositeurs, reviendra à Süssmayr. Cette version s'est imposée peu à peu comme la plus proche des intentions de Mozart mais n'est pas exempte de défauts d'écriture ou d'orchestration. En 2016, un jeune compositeur français, Pierre-Henri Dutron, a convaincu René Jacobs de produire son propre réaménagement du Requiem complété par Süssmayr. Créé avec grand succès lors de cinq concerts européens en novembre 2016, cette révision fait ici l'objet de son premier enregistrement studio.
Diapason nº 662 p.102 du 28/11/2017, noté 4/6
Classica nº 198 p.70 du 15/01/2018, noté 5/5